LE POTAGER
Le gros chou frisé
Maître du potager
Écoutait les carottes
Jacasser comme des sottes
Encore en train de rire
Vous devriez rougir
De vous moquer en cœur
Des plantes de l’extérieur
Les poireaux à l’unisson
Agitaient en cadence
Comme dans une danse
Leurs tiges en rang d’oignon
Les carottes unanimes
Répliquèrent enfantines
Regardez ces orties
Les trouvez-vous jolies ?
Elles piquent les enfants
Envahissent les cultures
Dites-moi assurément
Leur place dans la nature
Le gros chou répondit
Elles font de la bonne soupe
Repoussent une fois coupées
Et grâce à leur purin
Vous ont désinfecté
Il ne faut jamais se moquer
De qui n’est pas de son côté
Tout ce qui vit sur terre
De soi est complémentaire
(octobre 2008)